Tout savoir sur la compensation carbone

Quels sont ces deux systèmes de compensation carbone ?

Ainsi, il existe deux systèmes de compensation carbone :

• Le système mis en place avec le protocole de Kyoto : qui engage les Etats signataires. Ce système concerne deux outils de réduction des émissions de gaz à effet de serre : la mise en œuvre conjointe et le mécanisme de développement propre. Pour résumer, les Etats signataires et les entreprises de ces pays s’engagent à financer des projets de réduction d’émission de gaz à effet de serre à l’étranger. En échange de ce financement, les pays reçoivent des crédits carbone. Ces crédits donnent un droit de polluer, ces droits sont certifiés par l’ONU;
• Le marché des compensations volontaires : ce système sans réelle régulation est destiné à tous les acteurs qui veulent compenser, c’est-à-dire, les particuliers, les collectivités locales ainsi que les PME. Il y a cependant un risque lié à ce système, car sans autorité régulatrice, les entreprises qui proposent ces services apportent des garanties extrêmement variables.

Des sites spécialisés dans le réchauffement climatique et la transition énergétique comme Selectra Climate permettent d’en apprendre davantage sur ces différents systèmes de compensation carbone.

Comment fonctionnent-ils ?

En tant que particulier, pour sa consommation courante, il est possible de passer par une association ou une entreprise dont la mission est de diminuer collectivement les émissions.

Ces entreprises ou associations se divisent en plusieurs secteurs :

• l’option forestière (par exemple en plantant des arbres ou en protégeant des forêts) ;
• l’investissement dans les énergies renouvelables ;
• l’utilisation rationnelle de l’énergie (en calculant davantage les consommations).

Ces projets sont généralement réalisés dans les pays en voie de développement.

Pour rendre le projet efficace, 4 conditions doivent être respectées :

• Être “additionnel”, c’est-à-dire, que ce projet n’aurait pas pu être réalisé sans ce financement ;
• Être capable de mesurer la quantité de CO₂ “évitée” ;
• Pouvoir vérifier que ces émissions sont réellement évitées ou capturées ;
• Garantir l’unicité des crédits carbones (un crédit = 1 tonne de CO₂ évitée).

Sont-ils vraiment efficaces pour avoir un impact positif sur l’environnement ?

Plusieurs labels ont été créés pour garantir aux acheteurs que leurs émissions sont compensées, comme Gold Standard. Mais, aujourd’hui, les systèmes de compensation carbone n’ont pas encore fait preuve de leur efficacité pour réduire de manière, durable, les émissions de gaz à effet de serre.

En voit clairement les limites du principe de la compensation carbone. En effet, la compensation carbone permet de continuer à faire des choix polluants pour le climat sans risquer de sanctions car il est à l’heure actuelle plus facile de compenser ses émissions que de modifier drastiquement son comportement. En effet, on voit certaines entreprises ne pas chercher à réduire leurs émissions en privilégiant le financement de projets qui luttent pour la transition énergétique. Cela est moins vrai pour l’engagement volontaire des particuliers, des collectivités locales et des PME car comme son nom l’indique, il ne s’agit pas d’une obligation donc ces entités et ces particuliers ont déjà une démarche environnementale dans la vie quotidienne. Aujourd’hui, la question qui se pose est plus sur le fondement de ces organismes qui œuvrent sur le marché de la compensation carbone. Aujourd’hui, plus qu’hier, il est important de sensibiliser les professionnels ainsi que les particuliers à adopter une démarche plus propre tout en compensant leurs émissions. Les deux actions doivent aller de pair.